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Fonds :
Référence :
IRD_082927
Nom de la collection :
Titre :
Quartier rouge vietnamien de Joo Chiat, Singapour
Légende :
L’entrée d’Orchard Towers sur Orchard Road, la principale artère commerciale de Singapour. Orchard Towers abrite de nombreux bars et pubs fréquentés par des expatriés occidentaux et des femmes prostituées venues de nombreux pays (sud-est) asiatiques.
Date :
08/08/2011
Zone géographique :
Lieu :
Mention obligatoire :
Mots clés :
Contexte :
Joo Chiat est le quartier rouge vietnamien à Singapour. À la fin des années 1990, les Vietnamiens font une timide apparition. L’industrie du divertissement se développe rapidement à partir de 2001, sous l’effet du ralentissement économique et de la chute des prix de l’immobilier. Le nombre de pubs, de karaokés, de salons de massage et d’hôtels augmente en flèche : « Little Vietnam » à Singapour voit ainsi le jour.

Le quartier se vietnamise davantage avec l’ouverture de restaurants offrant les plats vietnamiens les plus typiques : soupes de nouilles (phở), rouleaux de galette de riz farcis à la viande de porc (chả giò/nem rán), raviolis au porc haché (bánh cuốn).

Au milieu des années 2000, Joo Chiat devient le principal quartier rouge vietnamien de Singapour. Mais les riverains voient d’un mauvais œil cette transformation.

En 2004, l’association Save Joo Chiat Working Group cherche à freiner la prolifération de l’industrie sexuelle et à valoriser le patrimoine culturel et urbanistique du quartier en vue d’attirer des touristes et des entrepreneurs.
Elle diabolise une proie facile, les migrantes vietnamiennes sans voix ni pouvoir, et dénonce haut et fort le racolage public, les bagarres, la consommation d’alcool, l’urine sur les trottoirs, le stationnement illégal, le tapage nocturne, la déambulation de travailleurs migrants à la recherche de femmes, la prolifération du jeu, de la criminalité et de la traite des femmes.

La campagne porte ses fruits. Le nombre de pubs chute de 46 en 2005 à 31 en 2008, à 15 pubs, quatre karaokés et un salon de massage proposant des services non sexuels en 2015. En 2010, Joo Chiat subit un « lifting » selon les journalistes : des pâtisseries fines, des restaurants branchés, des galeries d’art et des studios de design commencent à remplacer les pubs et les salons de karaoké et de massage. Dans ce nouveau Little Vietnam qui exotise la vietnamité, mais rejette le fard et les décolletés des migrantes prostituées vietnamiennes, ces dernières perdent leur ancrage, leur raison d’être et leur niche commerciale.
Utilisation autorisée
Nicolas LAINEZ
Fonction : Auteur(e)
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