Journée anti-traite organisée par l'ONG AFESIP-Cambodge
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Journée anti-traite organisée par l'ONG AFESIP-Cambodge
Journée anti-traite organisée par l'ONG AFESIP-Cambodge L’ONG AFESIP-Cambodge célèbre la journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains à Phnom Penh, la capitale du Cambodge. Ici, lors d'une chaleureuse cérémony de remerciements à Somaly Mam, fondatrice de l'AFESIP (Acting for Women in Distressing Situations) en 1997.
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Journée anti-traite organisée par l'ONG AFESIP-Cambodge
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L’ONG AFESIP-Cambodge célèbre la journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains à Phnom Penh, la capitale du Cambodge. Ici, lors d'une chaleureuse cérémony de remerciements à Somaly Mam, fondatrice de l'AFESIP (Acting for Women in Distressing Situations) en 1997.
L’AFESIP-Cambodge (acronyme d’Agir pour les femmes en situation précaire) est une ONG cambodgienne qui voit le jour à Phnom Penh en 1997. Elle est fondée par Somaly Man et Pierre Legros. Elle devient rapidement un acteur central dans la lutte contre la traite des êtres humains et l’exploitation sexuelle au Cambodge et au-delà en Asie du Sud-Est.
En 2005, Somaly Mam accède à la notoriété internationale avec la publication de son autobiographie en français, traduite en anglais et en allemand. Forte de ses relations avec des célébrités nord-américaines, dont des actrices comme Susan Sarandon et des journalistes du New York Times comme Nicholas Krystof, elle lance la Somaly Mam Foundation à New York en 2007. En 2009, elle devient une des cent personnalités de l’année dans le classement de Time Magazine.
Sa communication varie peu au fil des années. Dans ses prises de parole, elle brosse un portrait alarmiste de la traite des femmes et des enfants en Asie en s’appuyant sur des statistiques infondées et des récits victimaires, dans une grammaire abolitionniste qui confond prostitution, traite et esclavage. Elle légitime sa mission salvatrice au titre de son prétendu passé d’esclave sexuelle.
En 2012, les journalistes Simon Marks et Phorn Bopha publient une enquête dans le Cambodia Daily concernant des allégations douteuses dans certains de ses discours. Simon Mark s’attaque aussi à son autobiographie dans un long article au titre évocateur, « Holy Saint (and Sinner) of Sex Trafficking », paru dans Newsweek en 2013. Somaly Mam prétend avoir été élevée par un « grand-père » qui fait d’elle une esclave sexuelle, l’obligeant de vendre sa virginité et de se marier à un soldat violent à l’âge de 14 ans. Ce dernier l’aurait ensuite vendu à une maison close de Phnom Penh où elle aurait été torturée avec de l’électricité. Or, selon les habitants de son village, elle aurait vécu une enfance banale avec sa famille avant de partir travailler à Phnom Penh.
À l’issue de ces critiques, Somaly Mam se retrouve sous le feu de la presse internationale, taxée d’imposteur. Le New York Times titre « La chute d’une activiste cambodgienne révèle une vaste tromperie » en 2014. Paris Match annonce la « fin d’une légende » suite aux révélations d’« une histoire montée de toutes pièces » par une « activiste mythomane ». Cette débâcle médiatique n’empêche pas un groupe d’inconditionnels de soutenir Somaly Mam dans la mise en place d’une nouvelle fondation aux États-Unis : la New Somaly Mam Fund.