Pour les Bilala, la pêche reste une activité vouée à la consommation familiale. Avec l'installation récente des campements de pêcheurs « professionnels », les techniques de conservation se sont améliorées, et les circuits de commercialisation se sont développés. Comme dans les autres lacs d'Afrique, la pêche est devenue une activité potentiellement lucrative dans le Fitri.
Malgré un potentiel halieutique important, le lac Fitri reste encore protégé d'une intensification de la pêche grâce à son enclavement au cœur du Tchad. Mais le développement récent d'un réseau de commercialisation structuré laisse augurer d'une évolution possible de cette activité. Une gestion concertée, s'appuyant sur les connaissances du milieu des populations riveraines, est nécessaire pour préserver ces milieux lacustres fragiles.