Zoko da belebo, chant des femmes pour le retour des chasseurs à la sagaie
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Zoko da belebo, chant des femmes pour le retour des chasseurs à la sagaie
Zoko da belebo, chant des femmes pour le retour des chasseurs à la sagaie Chant des femmes pour le retour des chasseurs à la sagaie L'igname aux feuilles jaunissantes Ce chant est interprété lors du sàpâ, invocation profane par laquelle les femmes cherchent à susciter le retour des hommes partis chasser le gros gibier depuis des jours, voire des semaines. Ces poursuites à la trace, au cours desquelles les chasseurs affrontent les éléphants armés de leurs seuls épieux, sont aujourd'hui en voie de disparition et remplacées par l'encerclement au filet de petits gibiers (la sagaie est l'arme de chasse traditionnelle des Aka, le filet étant une acquisition auprès des populations voisines). Le sàpâ comprend une musique vocale scandée par des battements de mains et des mouvements chorégraphiques constituant une invite sexuelle. L'évocation de la vieille igname qui perd ses feuilles jaunissantes symbolise la lassitude et le dépérissement des épouses trop longtemps séparées de leurs maris, ce qui provoque le rire des chanteuses.
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Zoko da belebo, chant des femmes pour le retour des chasseurs à la sagaie
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Chant des femmes pour le retour des chasseurs à la sagaie L'igname aux feuilles jaunissantes Ce chant est interprété lors du sàpâ, invocation profane par laquelle les femmes cherchent à susciter le retour des hommes partis chasser le gros gibier depuis des jours, voire des semaines. Ces poursuites à la trace, au cours desquelles les chasseurs affrontent les éléphants armés de leurs seuls épieux, sont aujourd'hui en voie de disparition et remplacées par l'encerclement au filet de petits gibiers (la sagaie est l'arme de chasse traditionnelle des Aka, le filet étant une acquisition auprès des populations voisines). Le sàpâ comprend une musique vocale scandée par des battements de mains et des mouvements chorégraphiques constituant une invite sexuelle. L'évocation de la vieille igname qui perd ses feuilles jaunissantes symbolise la lassitude et le dépérissement des épouses trop longtemps séparées de leurs maris, ce qui provoque le rire des chanteuses.
Les enregistrements présentés ici proviennent de la région de Mongoumba (bassin de la Lobaye - République Centrafricaine). Leur recueil par H. Guillaume et B. Surugue, chercheurs à I'ORSTOM, a été effectué au cours de missions menées en 1975 et 1979 dans le cadre de I'ORSTOM et du Laboratoire Propre 3-121 (LACITO) du CNRS.
