L'intrus Dans chaque village, il existe un ou plusieurs groupes d'enfants habitués à jouer ensemble, des «bandes». Les marginaux, ceux qui ne sont intégrés à aucun groupe, viennent fréquemment chercher noise à ceux qui jouent. Les enfants décrivent en chantant ce qu'ils feront subir à celui qui aura décidé de les ennuyer: «Si un gars arrive, il faut le taper,_ Si un gars arrive, il faut le cogner,_ Si un gars arrive, il faut le griffer, _Si un gars arrive, il faut l'insulter, _Ton gland rouge ressemble â celui du récolteur de miel, (…)
Toute la première partie du chant exprime la menace à l'adresse de l'intrus; on l'insulte : on compare son sexe à celui du récolteur de miel qui, quand il est piqué par les abeilles, se rétrécit sous la douleur et devient tout rouge («pénis rouge» est la suprême injure chez les Banda). On reprend ensuite l'énumération des menaces tout en les mimant. Au début de la chanson, les enfants tournent en rond, à petits pas. Puis ils écartent le cercle et les deux garçons qui sont de part et d'autre du soliste se mettent face à face pendant que celui-ci se baisse. Ses voisins tapent alors des mains au-dessus de sa tête. Le garçon baissé se relève et son voisin de droite se baisse à son tour; l'enfant qui est à la droite de ce dernier se met face au soliste maintenant relevé, et tous deux frappent des mains au-dessus de l'enfant baissé. Le jeu continue ainsi vers la droite. Lorsque les paroles changent, les enfants qui encadrent celui qui est baissé doivent mimer l'action qu'ordonne le soliste à ce moment précis. Celui qui se trompe est éliminé.
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Dans chaque village, il existe un ou plusieurs groupes d'enfants habitués à jouer ensemble, des «bandes». Les marginaux, ceux qui ne sont intégrés à aucun groupe, viennent fréquemment chercher noise à ceux qui jouent. Les enfants décrivent en chantant ce qu'ils feront subir à celui qui aura décidé de les ennuyer: «Si un gars arrive, il faut le taper,_ Si un gars arrive, il faut le cogner,_ Si un gars arrive, il faut le griffer, _Si un gars arrive, il faut l'insulter, _Ton gland rouge ressemble â celui du récolteur de miel, (…)
Toute la première partie du chant exprime la menace à l'adresse de l'intrus; on l'insulte : on compare son sexe à celui du récolteur de miel qui, quand il est piqué par les abeilles, se rétrécit sous la douleur et devient tout rouge («pénis rouge» est la suprême injure chez les Banda). On reprend ensuite l'énumération des menaces tout en les mimant. Au début de la chanson, les enfants tournent en rond, à petits pas. Puis ils écartent le cercle et les deux garçons qui sont de part et d'autre du soliste se mettent face à face pendant que celui-ci se baisse. Ses voisins tapent alors des mains au-dessus de sa tête. Le garçon baissé se relève et son voisin de droite se baisse à son tour; l'enfant qui est à la droite de ce dernier se met face au soliste maintenant relevé, et tous deux frappent des mains au-dessus de l'enfant baissé. Le jeu continue ainsi vers la droite. Lorsque les paroles changent, les enfants qui encadrent celui qui est baissé doivent mimer l'action qu'ordonne le soliste à ce moment précis. Celui qui se trompe est éliminé.
Enregistrements stéréophoniques, textes et photographies: Simha AROM et France CLOAREC-HEISS Documents recueillis en 1973 à Ippy (R.C.A.) au cours d'une mission effectuée dans le cadre de l’équipe de Recherche 74 du Centre National de la Recherche Scientifique.