Cris de commandement aux animaux
Cris de commandement aux animaux Cris de commandement aux animaux, par Nâde 'Ali Soltâni, des Gandali. Les Baxtyâri dirigent de préférence les animaux à la voix. Pour ce faire, ils disposent d'une gamme de quinze cris particuliers indiquant, pour chacune des espèces domestiques, le type de mouvement à effectuer parmi les deux ou trois possibles.
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Nom de l'album :
Durée :
00:01:28
Fonds :
Référence :
IRD_070721
Nom de la collection :
Titre :
Cris de commandement aux animaux
Descriptif plage(s) :
Cris de commandement aux animaux, par Nâde 'Ali Soltâni, des Gandali. Les Baxtyâri dirigent de préférence les animaux à la voix. Pour ce faire, ils disposent d'une gamme de quinze cris particuliers indiquant, pour chacune des espèces domestiques, le type de mouvement à effectuer parmi les deux ou trois possibles.
Date :
01/01/1969
Lieu :
Mention obligatoire :
Creative commons :
N° bande : 2 / N° plage : A2
Mots clés :
Contexte :
Documents recueillis en 1969 et 1970 en pays Baxtyâri au cours d'une mission du Centre National de la Recherche Scientifique (France), avec la collaboration du Centre d'Ethnologie de l'Iran (Iran).
Descriptif album :
Les Baxtyâri forment l'une des plus importantes tribus d'Iran, avec près d'un demi million de personnes réparties entre un grand nombre d'unités sociales emboîtées (sous-tribus, fractions, etc.) possédant chacune leurs chefs propres (xân, katxodâ, etc.). Les Baxtyâri parlent une langue iranienne, le lori, et sont musulmans chiites. Leur territoire, d'une superficie approximative de 75 000 km2 , est situé dans les montagnes du Zâgros, entre Esfahân et Ahvâz (voir carte). Malgré les progrès récents de la sédentarisation, plus de la moitié des Baxtyâri nomadisent encore entre des terres d'estivage localisées en altitude (point culminant : 4 548 rn au Zarde-Kuh), à l'ouest d'Esfahân, et des terres d'hivernage sur les piémonts occidentaux du Zâgros. Les déplacements - d'une extrême difficulté à travers cols, glaciers, gorges, éboulis - ont lieu au printemps, dans le sens ascendant, et en automne (amplitude maxima : 350 km). Sur ce cycle annuel de nomadisme s'artic lent les principales activités productrices de la tribu : élevage ovin surtout, et chevalin (pour le transport et l'équitation), céréaliculture sèche à deux récoltes annuelles (l'une à l'estivage, l'autre à l'hivernage), cueillette (gomme adragante) et artisanat - tissage presqu'exclusivement (vêtements, tente en poil de chèvre noir qui constitue l'habitation normale des nomades, tapis pour couvrir le sol, bissacs pour le transport et le rangement du matériel). Pour tout le reste, les Baxtyâri sont dépendants des commerçants des villages voisins qui leur procurent les produits exogènes indispensables (thé, sucre, tabac, sel, riz, etc) et de groupes d'artisans spécialisés, étrangers à la tribu et le plus souvent méprisés (forgerons, feutriers, savetiers, etc). La musique des Baxtyâri, et des tribus iraniennes en général, est moins bien connue du public occidental que la musique persane dite «classique» (ce disque est, à ma connaissance, le premier qui lui soit intégralement consacré). La première, qui peut paraître, à J'audition, plus rude, moins sophistiquée que la seconde, doit surtout son originalité à J'emploi de certains instruments spécifiques (hautbois par exemple) et à ses rythmes plus soutenus (pour accompagner la danse ou le combat). Mais toutes deux appartiennent néanmoins à la même aire culturelle, possèdent une origine commune (même si, par la suite, elles suivirent des voies ou connurent des destinations différentes) et se fondent sur les mêmes principes harmoniques (dastgâh). S'il existe évidemment des occasions (mariages, etc) dont elle se doit d'être, la musique en tant que telle n'a pas chez les Baxtyâri la place et le rôle que d'autres sociétés (africaines notamment) lui accordent. Pourtant, contrairement à ce qu'on pourrait s'imaginer de nomades dispersés sur d'immenses territoires, la culture des Baxtyâri n'est pas, loin de là, une culture «silencieuse» : elle produit une variété infinie de sons (appels, piétinements, sifflements, cris, tintements, etc.) qui, constituent, à côté de la musique, autant d'éléments permanents de la vie des campements. Ce sont quelques-uns des aspects de cette «culture sonore» des Baxtyâri que les enregistrements réunis ici, tous pris sur le vif entre juillet 1969 et juillet 1970 au cours d'une mission ethnographique du CNRS, voudraient s'efforcer de restituer.
Groupe ethnique :