Le chameau enjoué Le chameau enjoué par P. Narancogt à la flûte verticale tsour. Narancogt, 64 ans, Ouriankhaï de l'Altaï habitant la Province de Dout (Duut), est l'un des rares à savoir encore jouer de cette flûte. Gardien d'un troupeau de chèvres, il a commencé à jouer de cet instrument à l'âge de dix ans. Il a fabriqué lui-même sa flûte en bois, percée de trois trous seulement. D'une longueur ne dépassant pas la soixantaine de centimètres, le corps de l'instrument est ceint diagonalement de fil noir de haut en bas (en boyaux de chèvre autrefois). L'embouchure biseautée est d'un diamètre plus large que celui de l'autre extrémité; ce qui lui confère une forme légèrement conique. Malgré sa facture plutôt simple, son jeu reste très difficile. Il se compose d'un bourdon continu (si2) émis par la gorge, comme dans la technique du chant diphonique, puis la mélodie est façonnée à partir d'un sifflement produit par une certaine position de la langue sur l'embouchure. Parfois une troisième mélodie se superpose qui provient du jeu des doigts, et dont l'aspect rythmique y est prépondérant. Avant de commencer à jouer, Narancogt humidifie l'intérieur de sa flûte en trempant l'extrémité dans un bol d'eau et aspire plusieurs fois. Le morceau dure le temps d'une expiration et chaque morceau est présenté deux fois; seul le dernier morceau, mélodie d'une chanson populaire, est répété trois fois.
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Le chameau enjoué par P. Narancogt à la flûte verticale tsour. Narancogt, 64 ans, Ouriankhaï de l'Altaï habitant la Province de Dout (Duut), est l'un des rares à savoir encore jouer de cette flûte. Gardien d'un troupeau de chèvres, il a commencé à jouer de cet instrument à l'âge de dix ans. Il a fabriqué lui-même sa flûte en bois, percée de trois trous seulement. D'une longueur ne dépassant pas la soixantaine de centimètres, le corps de l'instrument est ceint diagonalement de fil noir de haut en bas (en boyaux de chèvre autrefois). L'embouchure biseautée est d'un diamètre plus large que celui de l'autre extrémité; ce qui lui confère une forme légèrement conique. Malgré sa facture plutôt simple, son jeu reste très difficile. Il se compose d'un bourdon continu (si2) émis par la gorge, comme dans la technique du chant diphonique, puis la mélodie est façonnée à partir d'un sifflement produit par une certaine position de la langue sur l'embouchure. Parfois une troisième mélodie se superpose qui provient du jeu des doigts, et dont l'aspect rythmique y est prépondérant. Avant de commencer à jouer, Narancogt humidifie l'intérieur de sa flûte en trempant l'extrémité dans un bol d'eau et aspire plusieurs fois. Le morceau dure le temps d'une expiration et chaque morceau est présenté deux fois; seul le dernier morceau, mélodie d'une chanson populaire, est répété trois fois.
Les documents sonores présentés sur ce disque ont été enregistrés en octobre 1984 à l'Ouest de la Mongolie principalement, dans la Région de Khovd, au cours d'une mission prévue par le protocole des Échanges Culturels entre la France et la Mongolie qui s'est déroulée dans le cadre de l'Université d'État Mongole.