Architecture traditionnelle,Togo Le Koutammakou est situé au nord du Togo et du Bénin de part et d’autre de la frontière. Il abrite les Batammariba, appelés « Somba » au Bénin (environ 100.000) et « Tamberma » au Togo (environ 30.000).
Du côté du Togo, le Koutammakou a été inscrit en 2004 sur la liste des sites classés du Patrimoine mondial de l’Unesco en tant que « Paysage culturel évolutif ». Bien que fortement hiérarchisée, leur société de type clanique, fondée sur une éthique en laquelle prédomine le respect des forces de la nature et le culte des ancêtres, s’oppose à toute forme de domination ou d’asservissement. Légende Dominique Sewane.
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Le Koutammakou est situé au nord du Togo et du Bénin de part et d’autre de la frontière. Il abrite les Batammariba, appelés « Somba » au Bénin (environ 100.000) et « Tamberma » au Togo (environ 30.000).
Du côté du Togo, le Koutammakou a été inscrit en 2004 sur la liste des sites classés du Patrimoine mondial de l’Unesco en tant que « Paysage culturel évolutif ». Bien que fortement hiérarchisée, leur société de type clanique, fondée sur une éthique en laquelle prédomine le respect des forces de la nature et le culte des ancêtres, s’oppose à toute forme de domination ou d’asservissement. Légende Dominique Sewane.
L’édification de la takienta, habitat traditionnel des Batammariba, dont le nom signifie littéralement : « Ceux-qui construisent-en malaxant-la-terre-humide », est poursuivie pendant six mois environ. Tours et murs sont édifiés par couches successives de terre mouillée. Au terme de la construction, ils sont extérieurement enduits par les femmes d’une décoction de néré de couleur ocre, qui les protège de l’érosion due aux pluies et aux rafales de vents venus du désert. La takienta a permis à ses habitants de repousser les envahisseurs, en particulier les cavaliers Bariba, accueillis jadis par des jets de flèches tirées par les meurtrières, et au début du vingtième siècle, les militaires allemands puis français.
C’est au rez-de-chaussée de la « Grande Takienta » de lignage, ou « Takienta-mère », que se trouvent les autels d’ancêtres les plus anciens. En ce lieu toujours plongé dans l’ombre, il est interdit de faire de la lumière ou du bruit. La terrasse, entourée de cases, est « l’abri des vivants ». Légende Dominique Sewane.\