Rites de naissance Ce nouveau-né vient d'entrer dans sa deuxième semaine. C'est le moment où on le rase (opération effectuée par les tantes paternelles de l'enfant) et où le doyen du lignage lui donne son nom. La mère et l'enfant ne seront alors plus lavés avec de l'eau chaude ordinaire, mais avec de l'eau médicinale, obtenue à partir de plantes diverses. Le jour du rasage de la tête de l'enfant est aussi celui du rite dit "sunhun laho doro" au cours duquel un plat particulier est préparé dans lequel mangent tous les membres de la famille, les enfants étant tenus de le faire avec précipitation. Ce rite consiste à souhaiter la bonne santé de l'enfant, en demandant à ce que ses pleurs n'aient jamais d'autre cause que la faim. Il vise également à fournir à la mère une bonne lactation, aussi abondante que nécessaire. Les souhaits formulés se poursuivent en demandant que cette abondance de lait donne un enfant vigoureux qui, une fois adulte, sera un grand travailleur, en mesure de pourvoir ses proches en nourritures abondantes. Au moment de la dation du nom, une fois la tête de l'enfant rasée, ses cheveux seront soigneusement enveloppés dans un tissu rituel spécifique qui porte le nom de ninkeren. Les tantes qui effectuent l'opération veillent à ce qu'aucun cheveu ne tombe par terre. Le tissu est ensuite donné au doyen du lignage qui l'insère entre des poutres du plafond de la maison des ancêtres. Ce geste contribue à l'intégration du nouveau venu dans son lignage. A partir du moment où ce rite a été accompli, et tout au long de cette deuxième semaine, la femme, qui était recluse avec son enfant dans sa chambre, peut sortir avec lui jusque dans la cour, mais pas au-delà. Ce n'est qu'après le franchissement d'un nouveau cap, avec l'entrée dans la troisième semaine, que, les traitements de la mère prenant fin et ceux apportés au nourrisson s'enrichissant d'un plus grand éventail de plantes, mère et enfant pourront sortir et se déplacer librement.
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Ce nouveau-né vient d'entrer dans sa deuxième semaine. C'est le moment où on le rase (opération effectuée par les tantes paternelles de l'enfant) et où le doyen du lignage lui donne son nom. La mère et l'enfant ne seront alors plus lavés avec de l'eau chaude ordinaire, mais avec de l'eau médicinale, obtenue à partir de plantes diverses. Le jour du rasage de la tête de l'enfant est aussi celui du rite dit "sunhun laho doro" au cours duquel un plat particulier est préparé dans lequel mangent tous les membres de la famille, les enfants étant tenus de le faire avec précipitation. Ce rite consiste à souhaiter la bonne santé de l'enfant, en demandant à ce que ses pleurs n'aient jamais d'autre cause que la faim. Il vise également à fournir à la mère une bonne lactation, aussi abondante que nécessaire. Les souhaits formulés se poursuivent en demandant que cette abondance de lait donne un enfant vigoureux qui, une fois adulte, sera un grand travailleur, en mesure de pourvoir ses proches en nourritures abondantes. Au moment de la dation du nom, une fois la tête de l'enfant rasée, ses cheveux seront soigneusement enveloppés dans un tissu rituel spécifique qui porte le nom de ninkeren. Les tantes qui effectuent l'opération veillent à ce qu'aucun cheveu ne tombe par terre. Le tissu est ensuite donné au doyen du lignage qui l'insère entre des poutres du plafond de la maison des ancêtres. Ce geste contribue à l'intégration du nouveau venu dans son lignage. A partir du moment où ce rite a été accompli, et tout au long de cette deuxième semaine, la femme, qui était recluse avec son enfant dans sa chambre, peut sortir avec lui jusque dans la cour, mais pas au-delà. Ce n'est qu'après le franchissement d'un nouveau cap, avec l'entrée dans la troisième semaine, que, les traitements de la mère prenant fin et ceux apportés au nourrisson s'enrichissant d'un plus grand éventail de plantes, mère et enfant pourront sortir et se déplacer librement.